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  • L’abeille éclaireuse

    La danse en rond et la danse frétillante de l’abeille éclaireuse :

    Pour situer et caractériser une source de nourriture, deux danses sont possibles: la danse en rond pour les sources proches (quelques dizaines de mètres de la ruche) et la danse frétillante au-delà et jusqu’à plusieurs kilomètres.

    La danse frétillante ou danse en huit

    L’abeille éclaireuse parcours un segment de droite tout en frétillant de l’abdomen
    et en bourdonnant des ailes. Elle revient rapidement à son point de
    départ par un demi-cercle, parcours de nouveau en frétillant la ligne
    droite puis revient par un demi-cercle symétrique au premier: elle
    décrit ainsi un “huit”.

    Le segment de ligne droite indique la direction de la source de
    nourriture par rapport au soleil: dans l’obscurité de la ruche, l’angle
    de ce segment avec la verticale (noté α) correspond à celui de l’axe
    ruche-soleil avec la direction à prendre.



    Description de la danse en huit des abeilles

    La largeur du huit, la fréquence du frétillement, l’odeur, le goût
    et la palpation par les suiveuses sont autant de paramètres renseignant
    sur la nature, la qualité et la quantité de nourriture ainsi que la
    distance à parcourir. Les suiveuses récupèrent ainsi les informations
    avant de s’envoler hors de la ruche.

    La danse en rond

    L’abeille éclaireuse de retour à la ruche décrit des cercles: après un tour, revenu à son point de départ, elle fait demi-tour et reprend sa figure en sens inverse. Les suiveuses repèrent cette agitation et prennent des informations supplémentaires par l’odeur, le goût et la palpation au moyen de leurs antennes.

    La danseuse ne transmet pas d’informations de direction.

    Description de la danse en rond des abeilles


    Le décryptage de la danse frétillante des abeilles à permis de mettre en évidence leurs extraordinaires facultés.

    Tout d’abord la précision de l’angle déterminé par la danseuse est remarquable, l’erreur n’excédant pas ± 3°. De plus, au cours de sa danse l’éclaireuse s’adapte à la course du soleil en modifiant l’angle présenté à ses congénères: elle tient compte du temps écoulé depuis le départ de la source de nourriture! De même les suiveuses s’adapteront au temps de parcours nécessaire: les abeille ont un sens inné du temps, elles possède une horloge biologique.
    Cette horloge leur sert à évaluer la distance de la source puisque c’est un temps de vol qui est transmis, ce qui permet de compenser les obstacles et la topologie du terrain, ainsi que le sens et l’intensité du vent.

    Leurs capacités d’abstraction sont impressionnantes également: la direction à prendre leur est transmise sur un plan vertical (celui du rayon de cire), elles le retranscrivent dans l’espace à la sortie de la ruche…

    Si le soleil est masqué par les nuages, il leur suffit d’un coin de ciel bleu pour, à partir de la polarisation de la lumière solaire à laquelle elles sont sensibles, de reconstituer la position de l’astre et donc de s’orienter !

    La danse du domicile ou danse de l’essaim

    C’est un élève de Karl Von Frisch, au début années 1950 qui est l’origine du décryptage de ce comportement.

    Au cours de l’essaimage, les abeilles se regroupent non-loin de la ruche en une grappe et se mettent à la recherche d’un nouveau domicile: plusieurs centaines d’éclaireuses sont envoyées en reconnaissance.
    A leur retour, les éclaireuses se posent directement sur la grappe de l’essaim. Elles entament alors une danse calquée sur la danse frétillante.
    Un chercheur américain, Thomas Seeley, a démontré que de nombreux critères de choix sont évalués et transmis:

    • le volume de la cavité découverte
    • son isolation thermique
    • la taille de l’entrée
    • la protection au vent
    • la protection à l’humidité
    • etc….

    La durée et l’intensité de la danse est proportionnelle à l’intérêt estimé du site d’installation découvert. Les éclaireuses ainsi informées vont à leur tour inspecter le site potentiel. Le repérage peut ainsi durer plusieurs jours. Peut à peu, les sites d’intérêt moindre sont éliminés jusqu’à parvenir à un choix unique.
    Le consensus est donc établie par les éclaireuses elles-même, puis c’est tout l’essaim qui reprend sa route et va s’établir à l’emplacement choisi.

    Ce système remarquable dans le monde du vivant de démocratie représentative, basé sur l’échange et la vérification d’informations, est donc à l’origine du choix du lieu d’implantation, fondamental pour la survie de la colonie toute entière.


  • L’abeille gardienne, Le rôle des gardiennes :

    Le rôle des gardiennes est simple : protéger la ruche en repoussant les prédateurs

    Vigile posté à l’entrée de la ruche, les gardiennes protègent la colonie de ses ennemis.

    Les gardiennes contrôlent l’identité des abeilles qui entrent dans la ruche. Pour se faire, elles vérifient leur odeur, pour s’assurer qu’il ne s’agit pas d’individus d’autres colonies venus piller leurs réserves.

    Mais si jamais un intrus arrive à entrer dans la ruche, les abeilles s’activent immédiatement pour mettre fin à ses jours.

    Lorsqu’un insecte ou un animal parvient à franchir l’entrée de la ruche, les abeilles interviennent immédiatement pour le tuer. Pour ce faire, les abeilles disposent de deux outils de défense : l’utilisation du dard ou la chaleur. En effet, en plus de l’utilisation du dard, les abeilles sont capables de tuer les intrus par suffocation. En effet, les abeilles peuvent entourer le corps de l’intrus et faire monter sa température corporelle jusqu’à ce qu’il suffoque. Une fois mort, un problème se pose : comment se débarrasser du corps ?

    Comment les abeilles éliminent les cadavres des prédateurs de la ruche ?

    Les intrus peuvent être très lourds et les abeilles sont souvent incapables de le transporter. Leur solution ? La momification !

    Mais le problème des prédateurs ne s’arrête pas là. Lorsqu’un intrus est abattu, il reste une difficulté majeure : l’enlèvement de sa carcasse. Dans les cas où de grands prédateurs sont impliqués, la carcasse peut être très difficile à transporter à l’extérieur et, en raison de son poids, il est fréquent que les abeilles en soient incapables.

    Pour éviter les dangers liés à la décomposition, l’essaim momifie le corps. Il s’agit d’une pratique vraiment ingénieuse dans laquelle les abeilles recouvrent le cadavre de propolis, qui, étant riche en propriétés antibiotiques puissantes, préserve le corps en empêchant la prolifération des bactéries. Elles transforment ainsi les cadavres en les transformant en une sorte de momie grâce à la propolis.

    Grâce à la propolis qui recouvre le corps et qui est antiseptique, les bactéries ne prolifèrent pas et le corps se retrouve momifié comme une momie. La nature est ingénieuse, non ?

    Pour que les abeilles puissent mener une vie saine, leur habitat doit toujours être propre et dégagé. Le nettoyage de la ruche est donc un élément nécessaire pour éviter la prolifération de bactéries ou d’agents pathogènes dangereux.

    En plus du travail des abeilles gardiennes, celui des abeilles balayeuses est également indispensable.

    Lorsque dans la ruche se trouvent des carcasses de petits animaux ou des abeilles elles-mêmes, les balayeuses se chargent de les enlever, gardant ainsi leur habitat toujours propre et dégagé. L’accès et la prolifération d’agents pathogènes ou de bactéries provoqueraient l’apparition de maladies qui se propageraient de manière irréversible dans la colonie, empêchant sa survie